BIOLOGIE DE QUELQUES ESPÈCES IMPORTANTES AUX RÉCIFS ARTIFICIELS
L. Recasens*, P. Sanchez, M. Demestre et A. Lombarte
Institut de Ciències del Mar (CSIC), Barcelone, Catalogne, Espagne - * laura@icm.csic.es
Résumé
On a étudié la démographie et la reproduction de la rascasse, la seiche et le pageau qui habitent le récif artificiel de Calafell à la côte cata-
lane. On a capturé les individus avec des pêches experimentales bimensuelles et un filet maillant. Les résultats montrent que la rascasse et
la seiche vivent et se reproduisent à l’abri du récif artificiel tandis que dans le cas du pageau, le récif est seulement utilisé pour les petits
individus. 
Mots clés: Récifs artificiels, démographie, reproduction
Rapp. Comm. int. Mer Médit., 37,2004
423
Introduction
L’installation des récifs artificiels en Catalogne a commencé dès
l’année 1978. Un total de 22 récifs sont actuellement installés. Ces
systèmes peuvent être importants pour quelques espèces qui trouvent
dans ces milieu abri et lieu pour se nourrir ou se reproduire. D’autre
part, les récifs artificiels peuvent favoriser la concentration des orga-
nismes et les rendre plus vulnérables à la pêche. Donc, quelques
aspects de la biologie des espèces liées à ces systemes sont étudiés
dans un cadre de suivi biologique et de pêche dans les récifs artificiels.
À la fin, on veut determiner le degré d’utilisation des récifs artificiels
par les espèces propres de ces milieux.
Materiel et méthodes
On a étudié les especes qui vivent dans un récif artificiel placé entre
15 et 30 mètres de profondeur au Sud de Barcelone, à la ville de Cala-
fell. Ce récif se compose de 40 modules de production et 215 modules
mixtes (production + protection). Pendant les années 2000 à 2003, on
a réalisé bimensuellement des campagnes de pêches expérimentales.
On a utilisé un bateau de pêche artisanale équipé avec un filet maillant
comme échantilloneur. À partir des captures obtenues, on a identifié
les espèces commerciales les plus abondantes qui sont la rascasse
(Scorpaena notata), la seiche (Sepia officinalis) et le pageau (Pagel-
lus acarne). On a mesuré taille (centimètre inferieur), poids total
(grams), sexe, état sexuel et poids gonadal. On a determiné la fréquen-
ce de tailles et le rapport gonadosomatique (IGS) des femelles (poids
gonadal x 100 / poids total). 
Résultats et discussion
Rascasse. 
On a capturé 220 rascasses, entre 10 et 19 cm TL (taille
moyenne 15.6 cm) (Fig. 1). Le période reproductive se situe en été
(juillet à septembre) avec de valeurs d’IGS prochains à 3 (Fig. 2).
Cette espèce habite et se reproduit dans le récif.
Seiche.
On a capturé 89 seiches, de taille moyenne et grande
(femelles: 11 à 22 cm DML, mâles: 11 à 19 cm), taille moyenne 14.7
cm la même pour les deux sexes (Fig. 1). Le période reproductive de
l’espèce est toute l’année, avec un pic de ponte entre février et sep-
tembre (1). L’IGS indique que le pic de ponte est centré entre avril et
juillet (Fig. 2) et que la ponte se déroule à la zone entre les modules
du récif.
P
ageau.
On a capturé 65 pageaux. Les tailles entre 13 et 22 cm,
taille moyenne 16.5 cm TL (Fig. 1), appartienent à des individus juve-
niles (taille de première maturité 20.95 cm) (2). Comme on n’a captu-
ré pas un nombre important d’individus adultes on n’a trouvé pas
reproduction au récif, le rapport gonadosomatique est par dessous de
1 (Fig. 2). Dans ce cas seulement les petits pageaux utilisent le récif
probablement pour se nourrir ou se protéger.
Remerciements.Ce travail a été subventioné par la Direction
Générale de la Pêche et des Affaires Maritimes de la Generalitat de
Catalogne.
Bibliographie
1-Guerra, A., 1992. Mollusca, Cephalopoda. 327 pp., 12 lám. In: Ramos,
M. A. et al. (eds.). Fauna Ibérica, vol. 1. Museo Nacional de Ciencias
Naturales. CSIC. Madrid. 
2-Neves Santos, M., Monteiro, C. C., and Erzini, K., 1995. Aspects of the
biology and gillnet selectivity of the axillary seabream (Pagellus acarne,
Risso) and common pandora (Pagellus erythrinus, Linnaeus) from the
Algarve (south Portugal). Fish. Res.,23: 223-236.
Fig. 1. Fréquence de taille des trois espèces.
Fig. 2. Rapport gonadosomatique (IGS) des trois espèces.